Réduction de la vulnérabilité structurelle au Nord et au Sahel

Publié le lundi 21 décembre 2015 à 16h53min

PARTAGER :                          
Réduction de la vulnérabilité structurelle au Nord et au Sahel

La cité de Naaba Kango a abrité le lancement du « projet renforcement des capacités nationales de résilience au Burkina Faso ». C’était sous la présidence de la Ministre de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale, Nicole Angéline Zan/Yélémou. Le lancement a été suivi du 15 au 18 décembre 2015 d’un atelier régional sur l’Evaluation des Besoins Post-Catastrophe.

Le projet renforcement des capacités nationales de résilience au Burkina Faso qui est lancé est une initiative du gouvernement burkinabè en partenariat avec le PNUD dans la perspective d’apporter une solution durable à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle devenue quasi structurelle dans les régions du Nord et du Sahel. D’une manière générale, le Burkina Faso est régulièrement affecté par différents types de catastrophes dues à une combinaison de facteurs conjoncturels naturels ou autres tels que les chocs climatiques, la pression démographique, le changement climatique dont l’impact est croissant depuis une décennie.

Les populations du Nord et du Sahel bénéficiaires

Le Nord et le Sahel du Burkina du fait de leur position géographique sont les plus exposés et les plus vulnérables aux risques de catastrophes naturelles, et c’est ce qui justifie allègrement le choix de ces deux régions pour conduire la phase pilote du projet. A propos, le représentant du directeur pays du PNUD, Maleye Diop dans son allocution à la cérémonie de lancement indiquera clairement que sa structure a entrepris en partenariat avec les autorités gouvernementales la formulation de ce programme catalytique de résilience des populations vulnérables aux crises et catastrophes dans les deux régions. Après avoir décliné les résultats attendus, M. Diop a témoigné la gratitude se son institution à l’endroit des partenaires de la coopération du Japon et du Luxembourg pour leur accompagnement qui a rendu possible la mise en œuvre du projet (2015-2016) dont le coût total s’élève à 933.280.880 Fcfa.

La Ministre de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale, Nicole Angéline Zan/Yélémou, au nom du chef du gouvernement a remercié le système des Nations Unies et les partenaires avant de prendre fermement l’engagement de mettre tout en œuvre afin que le projet soit une réussite. « J’en appelle donc à la responsabilité et au sacrifice des différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet afin de concrétiser les attentes du gouvernement visant à améliorer les conditions de vie des populations rurales et urbaines des régions du Nord et du Sahel » a lâché la ministre avant de déclarer lancé officiellement le projet renforcement des capacités nationales de résilience au Burkina Faso.

Les acteurs outillés sur l’évaluation des besoins Post-Catastrophe

Renforcer les capacités des structures déconcentrées du Conseil National de Secours d’Urgence (CONASUR) et des ONG locales impliqués dans la gestion des catastrophes sur l’approche Evaluation des Besoins Post-Catastrophes (EBPC) tel est l’objectif de l’atelier qui a suivi le lancement du projet. Il s’est agi d’établir un groupe de professionnels à même de mener des évaluations de besoins sur le terrain et de guider d’autres parties prenantes dans l’utilisation de la méthodologie. Pendant quatre jours avec l’appui d’experts nationaux, du système des nations unies et de l’Union Européenne, 40 participants ont à travers des communications et des études de cas été outillés pour une meilleure identification des besoins de relèvement, pour établir les liens intersectoriels et pour développer une stratégie idoine de relèvement. Sur la pertinence de cette formation, Lucile Gingembre du bureau régional du PNUD et formatrice de l’atelier laissera entendre :« La mise en place de capacités au niveau régional fait que les acteurs seront bien préparés à gérer des processus de relèvement après les catastrophes qui sont souvent complexes, récurrentes et qui nécessitent une bonne coordination et collaboration. Les acteurs régionaux pourront aussi appliquer la méthode EBPC qui est assez standardisée pour réaliser eux- mêmes des évaluations dans leurs domaines respectifs ».

Yann NIKIEMA
Lefaso.net

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique