Cohésion sociale au Burkina : Ouahigouya accueille le dialogue citoyen « Armée-Nation »

Publié le dimanche 27 décembre 2020 à 19h53min

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Cohésion sociale au Burkina : Ouahigouya accueille le dialogue citoyen « Armée-Nation »

Le secrétaire général du gouverneur de la région du Nord, Kouka Jérémie Ouédraogo, a procédé, le mardi 22 décembre 2020, à l’ouverture du dialogue citoyen Armée-Nation à Ouahigouya. Initié par l’Association génération lumière avec le soutien de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et la collaboration du gouvernement burkinabè, il vise à renforcer la communication et le dialogue civilo-militaire en vue de raffermir la confiance mutuelle nécessaire à toutes collaborations.

Après Ouagadougou, Dori c’est autour de Ouahigouya d’accueillir le dialogue citoyen Armée-Nation, sous le thème « Renforcer le lien Armée-Nation ». Il s’agit d’une vision de l’Association génération lumière et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour contribuer à la réflexion et à la construction de la paix au Burkina Faso.

Cette initiative est née du constat que le Burkina fait face à de multiples incidents sécuritaires, de tensions sociales et de conflits communautaires ces dernières années. Cette situation engendre plusieurs conséquences dont l’une des plus dramatiques est la rupture de la confiance entre les différentes composantes de la société.

Hamidou Dipama, secrétaire exécutif de l’Association génération lumière.

Selon le secrétaire exécutif de l’Association génération lumière, Hamidou Dipama, cette situation s’explique par la faible intégration administration-population et force de défense et de sécurité. D’où la nécessité de renforcer la communication et le dialogue civilo-militaire, en vue de raffermir la confiance mutuelle nécessaire à toute collaboration. « Une synergie est nécessaire entre armée et nation, car une nation qui fait corps avec son armée, est appelée à gagner tous les défis majeurs auxquels elle fait face » a-t-il souligné. Pour l’occasion, les échanges s’articuleront autour des thèmes suivants : le lien armée-nation : principes, contenu et champ d’application ; Nation-armée : concours, synergie et efforts.

Les participants

Selon le représentant du point focal de l’OIM dans la région du Nord, Désiré Ouédraogo, le dialogue entre les différentes composantes de la société fait partie des valeurs auxquelles s’attachent les Nations-Unies pour la consolidation de la paix. C’est à ce titre qu’elles accompagnent la réalisation de ce dialogue à travers le projet « Appui à l’amélioration de la confiance entre l’administration, les forces de défense et de sécurité, et les populations dans le Nord et le Sahel du Burkina ». Ce projet est conjointement mis en œuvre par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) sur le financement du Fonds de consolidation de la paix du secrétariat général des Nations-Unies.

Consolider la paix sociale

La photo de famille

À en croire Désiré Ouédraogo, à travers ce dialogue en collaboration avec le gouvernement burkinabè, les deux organisations veulent apporter leur concours pour la consolidation de la paix sociale dans les localités d’intervention. L’action a été bien appréciée par les premiers responsables de la région, notamment le secrétaire général du gouverneur de la région du Nord, Kouka Jérémie Ouédraogo, représentant le gouverneur, et la 1re adjointe du maire de la ville de Ouahigouya Adja Sodré/Sangarba Djénéba, représentant le maire de la commune de Ouahigouya.

Kouka Jérémie Ouédraogo, secrétaire général du gouverneur de la région du Nord.

Par ailleurs, ils ont salué le choix de la région du Nord, l’une des régions les plus éprouvées par le terrorisme pour abriter cette activité. Selon Kouka Jérémie Ouédraogo, face à la situation difficile qui a été imposée au Burkina Faso, la collaboration entre les citoyens et les FDS s’impose de façon transversale. Cela dans la mesure où la fiabilité des services de renseignement tire sa source de la franche collaboration entre populations et FDS. Tout en souhaitant un fructueux échange, il a rassuré que les conclusions qui découleront de ces travaux seront capitalisées et exploitées par son département.

Judith SANOU
Lefaso.net

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