Ils sont venus des autres provinces de la région du Nord (Passoré, Yatenga, Zondoma) pour se joindre à ceux du Lorum afin de commémorer dans l’union, la fraternité et la solidarité dans un esprit de fierté retrouvée cette fête de l’indépendance de notre pays. A l’occasion, la Rue de la Cité des forces vives de Titao où a eu lieu la cérémonie a été envahie dès les premières heures de la matinée par les populations de la cité du Phacochère. Comme à l’accoutumée, le cérémonial a commencé par la revue des troupes suivie du message du gouverneur, de la décoration des récipiendaires, et de la parade civile et militaire. Hassane Sawadogo, gouverneur de la région du Nord après avoir passé en revue les troupes a livré le discours à la nation du Président du Faso Rock Marc Christian Kaboré. Evoquant le thème de la commémoration au passage « Démocratie, Défis sécuritaires et Progrès économique et social », M. Sawadogo a invité les forces vives de la région du Nord à se tenir prêtes pour relever les défis actuels de notre pays.

Le calvaire des hommes de médias

Cette année, la région a décidé de reconnaitre les mérites de 67 travailleurs et organisations de la société civile en leur décernant des médailles pour les bons et loyaux services rendus à la Nation burkinabè. Le défilé des paramilitaires et des civils qui a eu un succès auprès des populations locales a mis fin à la cérémonie.

C’est avec regret que l’ensemble des hommes de médias qui ont été conviés par les autorités régionales avec des « badges presse » pour faciliter leur travail ont quitté Titao. Déjà que les uns et les autres ont été invités par SMS à aller dans la cité du phacochère (45Kms) de Ouahigouya par leurs propres moyens pour couvrir l’événement, les forces de défense et de sécurité n’ont pas été du tout tendres avec les reporters par leurs propos, pire en les empêchant par leurs manières et méthodes de prendre des photos de qualité pour illustrer leurs articles. Il est vrai que le contexte sécuritaire oblige les hommes de tenue à la sévérité, mais il faudrait aussi permettre aux reporters d’accomplir leur mission d’information des populations. Vivement qu’au bilan de la commémoration s’il y en a, la situation soit évoquée et que des solutions soient trouvées pour les prochaines éditions afin d’éviter un éventuel boycott des activités commémoratives de la fête de l’indépendance dans la région du Nord par ceux qui sont sensés informer les populations.

Yann Nikièma
Lefaso.net