An II de l’insurrection populaire au Nord : Plusieurs activités ont marqué l’événement historique

Publié le mercredi 2 novembre 2016 à 11h09min

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An II de l’insurrection populaire au Nord : Plusieurs activités ont marqué l’événement historique

A l’instar des autres villes du pays, les populations de Ouahigouya ont commémoré le deuxième anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Dans la cité de Naaba Kango, cet hommage aux martyrs a été fait à travers plusieurs activités pendant trois jours.

Après la série de prières en hommage aux martyrs et pour la paix au Burkina dans les lieux de cultes de la ville, c’est le nettoyage du cimetière municipal de Oufré, sis au secteur 01 de la ville de Ouahigouya où repose Abdoul Rachid Sawadogo, un des trois martyrs de Ouahigouya, qui a été une des activités du programme de la commémoration.

Pour les autorités régionales, cet acte s’inscrit dans le cadre des hommages rendus aux trois jeunes combattants qui sont tombés les armes à la main dans la cité de Naaba Kango. Au même moment, c’est la coordination pour la résistance du Yatenga , nouvellement baptisée Comité de Défense des Acquis de l’Insurrection Populaire (CDAIP) qui livrait une conférence publique dans la salle des fêtes de la mairie de Ouahigouya pour marquer à sa manière l’évènement.

A chacun sa conférence publique

La (CADAIP) a placé sa conférence sous le thème : « La défense et l’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire et de la résistance victorieuse : Etat des lieux et perspectives ». L’honneur est revenu au Secrétaire Général de la Confédération Générale du Travail du Burkina (CGTB), Bassolma Bazié de livrer une communication à l’endroit d’un public diversifié. Profitant de l’occasion, le leader syndical a fait l’historique de l’insurrection. Il a égrené les acquis tout en invitant les citoyens à garder l’esprit de la lutte. M. Bazié a laissé entendre que l’insurrection n’est qu’un échauffement des Burkinabè dans le cadre de la lutte pour une vraie démocratie au pays des hommes intègres.

Pendant environ quatre heures d’horloge, les participants sont revenus à travers les échanges sur les points saillants des journées insurrectionnelles. La question de l’insurrection a donné des idées à certains participants de demander son inscription formelle dans la constitution comme mode légitime de la prise du pouvoir.

L’autre conférence organisée par les autorités et quelques membres d’organisations de la société civile (OSC) de la province s’est penchée sur le thème général du civisme dont l’objectif est de sensibiliser la jeunesse sur son rôle en cette période post insurrectionnelle. Le thème développé par Sana Soumaïla directeur régional de la jeunesse, a été modéré par Hassane Sawadogo gouverneur de la région du Nord.

Une marche silencieuse pour clôturer les journées

Les populations, à l’appel des autorités régionales et de quelques OSC ont répondu à la dernière activité à savoir la marche silencieuse dans les artères de la ville en cette matinée du 31 octobre 2016. De la place de la Nation à celle des martyrs, autorités administratives, politiques, religieuses, coutumières, organisations de la société civile, jeunes, ont voulu témoigner leur engagement pour la liberté, et la démocratie. A la place des martyrs, Jacob Ouédraogo ministre de l’agriculture, venu participer aux activités au nom du gouvernement est revenu sur le message du Président du Faso qui a invité le peuple burkinabè à la solidarité et au travail au regard à l’énormité des défis à relever. Il a invité les forces vives de la région du Nord à emprunter la route du futur après tant d’années de recul démocratique et à se souvenir de ceux qui sont tombés héroïquement il y a deux ans.

De Titao (Loroum) en passant par Gourcy (Zondoma) et Yako (Passoré) les populations ont aussi durant trois jours commémorés cet évènement de grande portée historique.

Yann Nikièma
Lefaso.net

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