Œuvrer à donner aux acteurs agricoles et aux collectivités territoriales des conditions sûres, efficaces et susceptibles d’avoir un impact certain sur le développement économique et social est le défi que s’est assigné le PCESA. Dans le cadre de sa mise en œuvre dans la région du Nord, des activités diverses sont menées par les acteurs pour l’atteinte des objectifs du programme. Depuis quelques mois, des plateformes de concertation par filière avec tous les acteurs ont été organisées pour analyser les potentialités et identifier les infrastructures susceptibles d’impulser résolument le développement économique des filières niébé, gomme arabique et bétail viande dans la Région du Nord. L’atelier dont l’objectif est d’arrêter une liste consensuelle d’infrastructures prioritaires pour les différentes filières retenues a réuni plusieurs personnes ressources, les présidents des délégations spéciales de la région, des représentants d’interprofessions par filière, la chambre régionale d’agriculture. Les différents acteurs ont en effet, sous la conduite de l’assistance technique de la coordination régionale, opéré des choix vers des projets à infrastructures structurantes pour développer ces filières à fort potentiel économique qui combinent des aspects de sécurité alimentaire, de genre, de gestion environnementale et de ressources productives.

La rénovation de l’abattoir frigorifique de Ouahigouya priorisée.

Pendant deux jours les participants ont mené la réflexion dans des groupes de travail puis ont fait des restitutions en plénière. Au terme des travaux, les participants ont pu retenir parmi les infrastructures identifiées et localisées lors des plateformes organisées dans les communes de Titao et Gourcy, une liste consensuelle d’infrastructures prioritaires parmi lesquelles l’on retiendra la construction entre autres de magasins de conservation de niébé, de la gomme arabique, la rénovation de l’abattoir frigorifique de Ouahigouya qui est en état de délabrement etc. En termes de résultats des travaux qui ont été supervisés par Adama Boro coordonnateur régional du PCSA par ailleurs directeur régional de l’agriculture des ressources hydrauliques, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire, les participants sont arrivés à définir le niveau de réalisme des coûts proposés pour les infrastructures, en y incluant les dépenses annexes indispensables, nécessaires pour un bon fonctionnement. En outre ils ont identifié les faiblesses des partenaires potentiels pour la gestion en partenariat public-privé (PPP) et les mesures indispensables d’accompagnement des ressources humaines comme la formation, le renforcement des capacités l’appui-conseil etc.

A la clôture de l’atelier Hassane Sawadogo en sa qualité de président de la collectivité territoriale régionale à indiqué que les participants sans complaisance aucune ont diagnostiqué l’ensemble des projets prioritaires proposés, ce qui a abouti à une liste consensuelle de projets d’infrastructures par filière. Tout en réitérant au nom des communautés ses remerciements aux participants et à la coordination nationale du PCESA, M. Sawadogo a indiqué que les conclusions de l’atelier seront consignées dans un document de projet en lien avec les projets d’infrastructures des plans communaux de développement des collectivités territoriales pour être soumis au Comité Régional d’Approbation des projets dont la troisième session se tiendra très prochainement.

Yann NIKIEMA
Lefaso.net