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Fête du 1er mai à Ouahigouya : Des échanges sur le syndicalisme et la politique pour conscientiser les travailleurs
dimanche 3 mai 2015, par
Les travailleurs de la ville de Ouahigouya, à travers leurs représentations syndicales respectives, se sont retrouvés au siège de l’Ecole Démocratique Populaire pour commémorer la journée internationale du travail. A l’occasion, ils ont longuement échangé sur une problématique toujours d’actualité à savoir le lien entre syndicalisme et politique. C’était dans la matinée du 1er mai 2015.
C’est une journée qui a été a débuté par la lecture de la plate-forme minimale adressée au gouvernement à l’occasion du 1er mai 2015 et le rappel de la plate-forme revendicative locale dont la résolution pourrait améliorer les conditions de vie et de travail des populations en général. Cette année les militants syndicaux du Yatenga qui du reste ont activement pris part au mouvement insurrectionnel d’octobre 2014 ont opté pour des échanges entre eux en lieu et place de la traditionnelle marche dans les artères de la ville suivie de meeting. Même si la mobilisation n’était pas des grands jours, la présence des plus déterminés dans la lutte syndicale a permis de donner une marque particulière à cette journée dédiée aux travailleurs du monde entier.
Le syndicat fait et doit faire de la politique.
Saba Moulaye qu’on ne présente plus dans les milieux syndicaux et des droits de l’homme dans la région du Nord a introduit les échanges par un rappel de la naissance du syndicat au 19ème siècle dans le milieu ouvrier. Poursuivant dans son introduction M. Saba a indiqué que le syndicat est un cadre d’organisation des travailleurs et qui leur permet de s’organiser, de se regrouper et de réfléchir afin de lutter pour améliorer leur condition de vie et de travail. Le parti politique dira t il par contre dans sa forme moderne est une organisation qui au bout de son action vise la conquête du pouvoir d’Etat par un groupe ou une classe sociale et le gérer. Après avoir donné des exemples de liens entre les politiques et les syndicats, Saba Moulaye a fini par dire qu’il n’y a pas de dissociation à faire entre syndicalisme et politique. « Il serait illusoire de croire que le syndicat ne fait pas de la politique, le syndicat fait et doit faire de la politique mais de par son essence le syndicat n’appelle pas à prendre le pouvoir d’Etat et à le gérer » indiquera clairement M. Saba. Les différents intervenants aux échanges ont donné des exemples sur la contribution du syndicat dans les luttes politiques de notre pays. C’est pourquoi les uns et les autres ont appelé à la mobilisation pour la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs et de toute la population quel que soit le régime qui prendra le pouvoir.
Yann NIKIEMA
Lefaso.net