PAFASP dans la région du Nord : Un financement additionnel au centre d’un atelier

Publié le mercredi 1er avril 2015 à 21h00min

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PAFASP dans la région du Nord : Un financement additionnel au centre d’un atelier

Le Programme d’Appui aux Filières Agro-Sylvo-Pastorales (FAPASP) a organisé un atelier régional à Ouahigouya le mardi 31 mars 2015 au profit des acteurs publics de la région du Nord. Il s’est agi de partager avec la cinquantaine de participants venus des provinces du Loroum, du Passoré, du Yatenga, et du Zondoma, des informations sur la mise en œuvre du financement additionnel obtenu pour le compte dudit Programme.

Mis en œuvre par le gouvernement burkinabè depuis 2007, le FAPASP qui couvre désormais toutes les régions du Burkina, est renforcé par un financement additionnel de l’ordre de 25 milliards FCFA. Un financement additionnel obtenu auprès de la banque mondiale sur sollicitation de l’Etat, en vue de consolider les acquis des phases précédentes du projet. En effet, ce financement devrait permettre de capitaliser et de diffuser les bonnes pratiques développées. Devront également être amplifiés grâce à ce financement, les résultats atteints sur le plan géographique et au niveau des filières d’intervention que sont l’oignon, la mangue, le bétail viande et la volaille locale. Des résultats engrangés avant la fin du projet en juin 2016.
Avant d’entrer dans la phase opérationnelle du financement additionnel, les acteurs publics qui sont parties prenantes du projet, ont été informés et sensibilisés sur la suite du programme. A la cérémonie d’ouverture, Aboubacar N Traoré, secrétaire général de la région du Nord et représentant le gouverneur, a salué la tenue de la session. Il a également invité les autorités administratives, les services techniques déconcentrés, les projets et programmes, et les structures de micro finance, à la collaboration afin que la région puisse profiter pleinement des opportunités qu’offre le projet dans les filières ago-sylvo-pastorales.

Pour la consolidation des acquis

En rappel, le FAPASP a pour objectif d’améliorer la compétitivité des filières ciblées, sur les marchés nationaux, sous régionaux et internationaux. Toute chose qui contribue à une croissance agricole partagée. De façon spécifique, il est question de renforcer les capacités des organisations professionnelles et interprofessionnelles, de développer des infrastructures positives et surtout d’améliorer l’offre et la qualité des services d’appui aux filières.
Dans la région du Nord, et ce depuis le lancement du projet, le bilan fait état de 473 microprojets approuvés et clôturés qui ont reçu une subvention d’un montant total de 1 031 583 567 FCFA à travers le Fonds de promotion des filières et le fonds de garantie sur un total de 636 microprojets.
A en croire les responsables locaux du PAFASP, des difficultés ont émaillées la mise en œuvre des projets. En effet, les soucis rencontrés par les promoteurs dans la mobilisation de leurs contributions financières pour la mise en œuvre des microprojets, l’accès aux intrants notamment en ce qui concerne les sous-produits agro-industriels (non disponibles et prix élevés), les retards constatés dans le décaissement des subventions accordées aux promoteurs pour faciliter l’exécution, la clôture des microprojets et enfin, l’indélicatesse de certains promoteurs, sont des insuffisances qui doivent être corrigées avec l’acquisition du financement additionnel.

500 nouveaux microprojets en vue

Au cours des travaux qui se sont déroulés en plénière, les acteurs ont eu des informations sur les potentiels bénéficiaires, les filières prises en compte, les orientations stratégiques et la nouvelle démarche de financement des nouveaux microprojets. A ce propos, Souleymane Sanou, chef d’antenne Nord du PAFASP, laissera entendre qu’il est prévu la création de 500 microprojets en plus des anciens.
Pour ce faire, M Sanou a sollicité le soutien des services techniques pour la présélection et l’approbation des promoteurs et des microprojets, la formation des promoteurs retenus, l’appui au projet à travers le suivi-évaluation des microprojets et des conseillers d’entreprises, et surtout la supervision et le contrôle des activités sur le terrain.
Plusieurs préoccupations relatives entre autres, au fonds de garantie dont le circuit semble lourd pour les promoteurs, à la multitude des promoteurs indélicats, au niveau élevé du taux de rejets des dossiers, soulevées par les participants, ont trouvé des réponses adéquates. Avant de se quitter, les participants ont adopté une feuille de route pour la mise en œuvre de ce financement additionnel.

Yann NIKIEMA
Lefaso.net

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