Ouahigouya : Bientôt un abattoir moderne et une unité de transformation de niébé pour booster le développement

Publié le dimanche 5 janvier 2020 à 22h04min

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Ouahigouya : Bientôt un abattoir moderne et une unité de transformation de niébé pour booster le développement

La commune de Ouahigouya sera dotée, dans quelques mois, d’un abattoir moderne et d’une Unité de transformation de niébé. La pose de la première pierre des deux infrastructures structurantes est intervenue ce lundi 30 décembre 2019, en présence du Premier ministre Christophe Dabiré.

C’est une cérémonie qui a été placée sous le co-parrainage de l’ancien ministre d’Etat Simon Compaoré, et du ministre de l’Elevage et des Ressources halieutiques, Sommanogo Koutou, avec pour invité d’honneur le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Cheriff Moumina Sy.

Le futur abattoir moderne de Ouahigouya, qui sera réalisé par le Programme de croissance économique dans le secteur agricole (PCESA) et financé par l’ambassade royale du Danemark au Burkina Faso, coûtera au total 1 761 997 069 milliards de francs CFA. A en croire les spécialistes, la mise en fonctionnement de cet abattoir dégagera un chiffre d’affaires moyen de cinq milliards au profit des différents acteurs de la chaîne de valeur et favorisera la création de 35 emplois directs. En outre, cette réalisation va permettre d’atténuer une perte importante pour l’économie, à savoir les exportations de bovins et de petits ruminants sur pied.

Dynamiser les secteurs porteurs

Intervenant au cours de la cérémonie, le maire de la commune de Ouahigouya, Boureima Basile Ouédraogo, a traduit sa reconnaissance à la Coopération suisse au Burkina Faso qui avait financé la construction de l’ancien abattoir en 2008, et qui s’est impliquée, à travers la CADEPAC, pour faciliter l’aboutissement du projet de ce nouvel abattoir.

Le bourgmestre a aussi dit la reconnaissance de ses concitoyens à l’ambassade royale du Danemark, à l’équipe de la coordination nationale du PCESA et au Conseil régional du Nord. « A travers ces infrastructures, le PCESA contribue à insuffler une dynamique de développement socio-économique au grand bonheur de nos concitoyens et concitoyennes ; toute chose qui contribuera à l’atteinte des objectifs de notre Plan communal de développement qui s’accommodent parfaitement avec ceux du Plan national de développement économique et social (PNDES) et du programme du président du Faso », a indiqué le maire Boureima Basile Ouédraogo.

A propos des infrastructures, le maire a tenu à préciser que le conseil municipal de Ouahigouya a pris une délibération pour autoriser la délégation de la gestion de l’abattoir à un opérateur privé, à savoir la Charcuterie moderne de Ouagadougou qui, d’une part, assurera sa gestion et, d’autre part, financera certaines infrastructures annexes. Quant à la mise en fonctionnement de l’unité de transformation du Niébé, elle sera à la charge du groupement « Neerwaya ».

Impacter le développement économique et social

Au nom du Premier ministre Christophe Dabiré, le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, dont le département est porteur du PCESA, a indiqué que l’abattoir permettra d’améliorer la qualité de la viande et des produits dérivés, de respecter les normes de qualité internationales. Par rapport à l’unité de transformation du niébé, le ministre Salifou Ouédraogo indiquera que son coût est estimé à 194 millions de F CFA.

« Comme toutes les autres infrastructures de grande envergure issues de la quatrième session des Comités d’approbation des projets (CAP4), ces deux projets ont suivi une démarche visant le recrutement au préalable des opérateurs qui seront chargés de la gestion, avant leur réalisation physique. Cette démarche innovante évite d’avoir des infrastructures qui, pour des problèmes de gestion, restent non-opérationnelles », a tenu à préciser Salifou Ouédraogo.

Se prononçant au nom de son co- parrain, Simon Compaoré a formulé le vœu que la municipalité, les futurs gestionnaires de ces infrastructures ainsi que les acteurs mettent du leur afin que ces joyaux soient une fierté pour les populations et fonctionnent bien au bénéfice des acteurs de l’agropastoral et de la collectivité territoriale. Simon Compaoré a promis fermement, avant la pose de la première pierre par les officiels, de veiller à ce que les infrastructures soient livrées dans les délais prévus.

Yann NIKIEMA
Lefaso.net

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