Maladies tropicales négligées : 360 patients atteints d’hydrocèle seront pris en charge

Publié le mercredi 28 novembre 2018 à 23h28min

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Maladies tropicales négligées : 360 patients atteints d’hydrocèle seront pris en charge

Dans le cadre de la lutte contre les maladies tropicales négligées, notamment la filariose lymphatique et en particulier les cas d’hydrocèle, le ministère de la Santé, en collaboration avec l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) et la Banque mondiale, organise un camp de chirurgie pour la prise en charge des cas d’hydrocèle. La cérémonie de lancement a eu lieu ce mardi 20 novembre 2018 au Centre hospitalier universitaire de Ouahigouya.

Le ministère de la Santé a fait de la lutte contre les maladies tropicales négligées, l’une de ses priorités. La filariose lymphatique, à travers ses manifestations chroniques que sont les lymphœdèmes et l’hydrocèle, sont la deuxième cause de handicap permanent au monde. A la faveur de la mise en œuvre du projet sous-régional « Lutte contre le paludisme saisonnier et les maladies tropicales négligées », des patients de Dori, Fada N’Gourma et Ouahigouya bénéficieront de camps de chirurgie de l’hydrocèle.

Restaurer la dignité des malades victimes de stigmatisation

Une hydrocèle, faut-il le rappeler, est une accumulation de liquide dans une « poche » entourant le testicule. Cette hydrocèle est responsable d’une augmentation du volume plus ou moins importante d’une bourse. Il s’agit d’une maladie bénigne qui ne risque ni de s’infecter, ni d’évoluer vers une maladie plus grave, d’où la nécessité d’une intervention afin de rendre à la bourse son volume normal.

Pour le directeur de la protection de la santé de la population, Dr Lionel Wilfrid Ouédraogo, l’objectif de cette action est de contribuer à l’élimination de la filariose lymphatique mais aussi de redonner le goût de vivre à ces personnes démunies, victimes de stigmatisation. Elle vise également à améliorer leurs relations sociales, familiales et à les rendre plus productives dans la société.

Au cours de la cérémonie tenant lieu de lancement officiel des camps de chirurgie de l’hydrocèle, la 2e adjointe au maire de Ouahigouya, Djénéba Sodré, a indiqué que sans la promotion de la santé, aucun développement n’est possible, d’où son appréciation positive de l’organisation des camps qui contribuera à prendre en charge et à soulager les malades.

La haut-commissaire du Yatenga, Séni Kabou, représentant le gouverneur de la région du Nord, a salué pour sa part la présence des chirurgiens experts venus du Mali et du Niger pour soutenir et partager les expériences avec leurs collègues burkinabè. L’émissaire du gouverneur a, au nom des hautes autorités du Burkina, remercié la Banque mondiale, l’OOAS et tous les partenaires qui accompagnent notre pays dans sa lutte quotidienne contre les maladies tropicales négligées qui font partie intégrante des objectifs mondiaux.

La chirurgie de l’hydrocèle, un acte qui guérit

Dr Tiébely Aly, chirurgien urologue chargé de la conduite des opérations, a fait savoir que 360 cas d’hydrocèles subiront une intervention chirurgicale dont 120 dans la région du Nord. L’intervention a lieu dans le cadre d’une hospitalisation en chirurgie ambulatoire et est faite par une incision au niveau de la bourse et consiste à enlever la poche de liquide ou à la froncer, en fonction des anomalies rencontrées.

L’équipe d’intervention, composée de spécialistes aguerris, se dit prête à mener à bon port la mission humanitaire à eux confiée, afin de permettre aux malades de retrouver non seulement leur santé, mais aussi de favoriser leur réinsertion sociale.

La fin de la cérémonie a été marquée par une remise symbolique de kits de santé aux malades, une visite du site devant abriter les malades, du bloc-opératoire et le lancement des interventions chirurgicales.

Yann NIKIEMA
Lefaso.net

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