Campagne agricole : Les récoltes s’annoncent prometteuses dans la région du Nord

Publié le mardi 11 septembre 2018 à 16h11min

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Campagne agricole : Les récoltes s’annoncent prometteuses dans la région du Nord

Les cultures présentent une bonne mine dans la région du Nord. Après un détour dans la zone, nous avons pu constater que les plantes sont toutes vertes. Dans cette partie du Burkina, on y cultive du mil, du sorgho, du petit mil, du maïs, de l’arachide, du riz, etc. La majorité des semis sont en phase reproductive. Dans certains champs, des pieds du mil ont l’entièreté de leurs épis. Le haricot est aussi au rendez-vous. Du Passoré au Yatenga en passant par le Zondoma, les récoltes s’annoncent gracieuses, même si l’eau de pluie menace des plantes.

« Ce que les yeux voient, ce n’est pas au médium de le deviner », dit-on. Pour le moment, il pleut bien au Burkina. La croissance des plantes laisse présager de bonnes récoltes. Sur le trajet de Ouagadougou à Ouahigouya, on aperçoit aisément que les plantes sont en bonne forme. Le mil est en phase de reproduction.

Dans certains champs, des plantes ont même déjà des épis. C’est le même constat au niveau du haricot. Certaines plantes portent des fleurs pendant que d’autres ont même produit des fruits. Dans les villages de Sohn, commune de Oula ; et de Issigui, commune de Ouahigouya dans le Yatenga, certains paysans ont commencé à récolter les fruits du haricot. Il en est de même pour le maïs. La ville de Ouahigouya est même inondée de maïs.

Cette agréable situation est à mettre à l’actif de la bonne pluviométrie qui prévaut dans la zone. En début de campagne agricole, l’Agence nationale de la météorologie avait prédit un bon arrosage du pays. En ce mois de septembre, les pluies s’enchainent. Seulement, le rythme de la pluie est tel qu’elle donne des tournis aux agriculteurs. Pour Moussa Sawadogo du village de Toubzagué, la fréquence des pluies risque de détruire certaines plantes. C’est le cas du haricot qui a commencé à produire assez tôt. Pour ce paysan, si l’on ne récolte pas vite, le haricot risque de pourrir. Pourtant, confesse-t-il, certains champs sont difficiles d’accès du fait de l’eau.

Dans certains villages comme à l’entrée de Ouahigouya, l’eau a envahi des champs. Ces plantes ne suivent plus la croissance normale. Les feuilles de maïs, tout comme celles du mil, sont devenues jaunâtres. C’est le signe que l’eau est de trop. Si le haricot court un danger, le riz se frotte…les feuilles. A Toubzagué, les rizières sont pleines d’eau. Ce qui est un bon signe. Dans l’ensemble, en dépit des quelques inondations de champs, les récoltes sont prometteuses ; pourvu qu’il pleuve jusqu’à terme.

Dimitri Ouédraogo
Lefaso.net

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