Gestion des affaires publiques : Le National democratic institut pour une prise en compte effective des femmes

Publié le mardi 31 juillet 2018 à 18h16min

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Gestion des affaires publiques : Le National democratic institut pour une prise en compte effective des femmes

Le National democratic institut (NDI) a organisé une conférence publique au profit des représentants de structures politiques et associatives qui interviennent dans le domaine des droits humains. C’était ce vendredi 27 juillet 2018 à Ouahigouya.

C’est sous le thème « Obstacles à l’inclusion et à la participation des femmes à la gestion des affaires publiques » que cette conférence régionale du Nord a été organisée par le NDI. Pour cette organisation qui travaille pour la promotion, le renforcement et l’enracinement de la démocratie, la présente activité d’échanges entre dans le cadre de la mise en œuvre de son programme visant à contribuer au renforcement de la participation des jeunes et des femmes dans la vie des partis politiques. Impliquer, responsabiliser davantage les femmes pourrait, du point de vue du NDI, permettre d’avancer dans les questions de démocratie, de droits humains et de développement au Burkina Faso.

Salimata Dabal, secrétaire générale de la région du Nord, dans ses propos à l’entame des échanges, s’est réjouie de la tenue de cette activité à Ouahigouya et a remercié la Coopération suédoise pour son appui à la mise en œuvre de l’initiative. Elle a soutenu que cette activité va impulser une dynamique de partage de points de vue, d’échanger des expériences en termes de stratégies, d’approches et d’actions pour une meilleure représentation des femmes dans les sphères de décision.
Pour traiter de la problématique, deux personnes-ressources à savoir Fatimata Sanou/Touré, magistrate ; et Roger David Minougou, juriste et activiste, ont été commises à la tâche.

Dans sa communication, Fatimata Sanou a dépeint l’état des lieux de l’inclusion des femmes dans la gestion des affaires publiques dans l’exécutif, le législatif, dans les hautes fonctions de l’administration et au sein des partis politiques. La communicatrice, qui a étayé ses propos par des statistiques et des résultats d’études, est arrivée à la conclusion que la représentation des femmes est très faible malgré plusieurs années de vie démocratique au Burkina.
Abordant la question du blocage, elle évoquera les pesanteurs socio-culturelles, le mode de fonctionnement des partis politiques, l’analphabétisme, etc.

L’engagement des femmes en politique est toujours mal perçu par les citoyens

Roger David Minougou, quant à lui, s’est appesanti, dans sa communication, sur la perception des citoyens de l’engagement des femmes en politique dans notre pays. Selon lui, devenir ou être une femme politique relève d’une lutte intérieure et extérieure pour la femme, au regard du fait que la société n’est pas encore arrivée à anoblir la fonction politique.
M. Minougou a abouti à la conclusion qu’il faut impérativement prendre des mesures et trouver des mécanismes pour permettre aux femmes politiques de concilier leurs différentes activités afin qu’elles puissent participer pleinement et qualitativement à la gestion de la cité.

Des échanges fructueux

Aminata Kassé Directrice pays du NDI

Au cours des échanges, les participants issus des organisations de la société civile, des partis politiques (ADF-RDA, CDP, MPP, NAFA, UNIR/PS, UPC) se sont prononcés sur des recommandations et suggestions des communicateurs. Tous sont unanimes qu’il faut conscientiser les femmes sur leurs droits fondamentaux, donner directement les financements aux femmes lors des campagnes électorales.
Au-delà de tout, travailler à changer le regard de la société sur la femme politique, faire émerger des femmes modèles et aussi sensibiliser les jeunes et les hommes aux aspects liés au genre, ont été des recommandations qui ont été soutenues lors des échanges.

Aminata Kassé, directrice pays du NDI, s’est dit satisfaite des débats dans la mesure où des solutions et des stratégies ont été proposées. Ces recommandations seront du reste bénéfiques aux partis politiques et aux organisations qui travaillent pour la promotion des droits humains.

Yann NIKIEMA
Lefaso.net

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