CMA de Yako et de Gourcy : Du matériel médico-technique pour améliorer la prise en charge de la mère et de l’enfant

Publié le vendredi 16 mars 2018 à 00h43min

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CMA de Yako et de Gourcy : Du matériel médico-technique pour améliorer la prise en charge de la mère et de l’enfant

Les districts sanitaires de Yako et de Gourcy ont reçu ce mercredi 14 mars 2017, du matériel médico-technique et des réactifs. D’une valeur de 30 millions de francs CFA, l’œuvre est de l’Association solidarité et entraide mutuelle au Sahel (SEMUS), en partenariat avec le Programme d’amélioration de la santé des mères et des enfants phase II (PASME2).

Des boites d’accouchement, des matelas, des tables d’examen gynécologique, des tensiomètres pédiatriques, des potences, des insufflateurs nouveau-nés, des boites de chirurgie, des bacs de décontamination. Ce sont, entre autres, les matériels qui ont été mis à la disposition des CMA de Yako et de Gourcy. Cela, à la suite des besoins exprimés par les deux centres sanitaires. « C’est un geste salvateur car ce matériel nous permettra de prendre en charge les malades dans les formations sanitaires, de faire face à certains cas d’urgences, notamment les accouchements et de prodiguer des soins aux bébés » a noté Dr Hébié Fabrice, médecin chef du district sanitaire de Yako.

Un geste qui vient à point nommé

Confrontés à la vétusté du matériel médical, les CMA de Yako et de Gourcy avaient besoin de refaire peau neuve. « Si les centres de santé ont été équipés lors de la construction, le renouvellement du matériel pose problème, sans oublier que la médecine évolue et d’autres besoins naissent en termes de matériel » a signifié le médecin chef du district sanitaire de Gourcy, Dr Jonas Bado. Puis d’ajouter : « Vu le matériel vieillissant et détérioré dont on disposait, nous sommes comblés et cela va réellement nous soulager dans la prise en charge de nos patients ». Prendre en charge les malades, sous-entend également, selon le docteur Jonas Bado, que les agents de santé aient les capacités requises. « En dehors de la formation initiale, il est nécessaire de recycler les agents pour leur inculquer les bonnes pratiques et les nouvelles méthodes de prise en charge » a-t-il soutenu. Cet avis, le président de l’Association solidarité et entraide mutuelle au sahel (SEMUS) pour la région du Nord, Mahamadi Sawadogo, le partage également. Selon lui, la prise en charge des malades, en l’occurrence celle de la mère et de l’enfant, nécessite non seulement l’équipement des formations sanitaires pour la prise en charge de ces derniers, mais surtout, des agents de santé outillés.

Bientôt les CPS

Toujours dans le cadre du Programme d’amélioration de la santé des mères et des enfants PHASE 2, dont l’objectif principal est de réduire le taux de mortalité infantile dans les régions du Nord, du Centre-Ouest et de l’Est, le président de la SEMUS a noté que des réflexions sont en cours pour équiper également les CSPS. Et déjà, des travaux sont en cours pour mettre en place des incinérateurs dans certaines formations sanitaires qui n’en disposent pas.

Démarré en juin 2016, pour une durée de 4 ans (2016-2020), le Programme d’amélioration de la santé des mères et des enfants - phase 2 (PASME 2), est financé par Affaires mondiales Canada (AMC) et mis en œuvre par l’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC). Le Programme est réalisé conjointement avec des partenaires canadiens (Université Laval, Radios rurales internationales) et des partenaires burkinabè tels que la SEMUS, une association très active dans la région du Nord. Créée en 1991, la SEMUS, membre d’Emmaüs Burkina, est une organisation d’aide au développement à but non lucratif engagée dans la lutte contre la pauvreté et l’accomplissement de l’être humain.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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