Education : Le Japon vole au secours de l’école primaire de Bouro dans le Yatenga

Publié le vendredi 2 février 2018 à 16h37min

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Education : Le Japon vole au secours de l’école primaire de Bouro dans le Yatenga

L’Ambassade du Japon et l’Association Koom pour l’auto promotion des femmes du Burkina Faso ont procédé, ce vendredi 2 février 2018 à Ouagadougou, à la signature d’un contrat de don pour la normalisation de l’école primaire du village de Bouro, dans la commune de Oula (province du Yatenga). D’un montant de 73 143 euros soit environ 47 960 500 F CFA, ce don servira à la construction d’un bâtiment de trois classes, d’une cantine scolaire, d’un réfectoire, d’un forage et à l’acquisition de matériel scolaire.

Partenaire de premier plan du Burkina Faso dans le domaine de l’éducation, le Japon démontre une énième fois sa volonté de valoriser le capital humain, atout incontournable du développement d’une Nation. Dans le cadre de son programme de coopération financière non-remboursable intitulé « Dons aux microprojets contribuant à la sécurité humaine », le pays du Soleil Levant, à travers sa représentation diplomatique au pays des Hommes intègres, a signé un accord de don avec l’Association Koom pour l’auto promotion des femmes du Burkina Faso. C’était ce vendredi 2 février, en présence de l’ambassadeur, Tamotsu Ikézaki, et de la coordonnatrice nationale de l’association, Princesse Madeleine Ouédraogo.

Dans un esprit « KAIZEN »

Tamotsu Ikézaki, Ambassadeur de Japon au Burkina Faso

A en croire le diplomate nippon, cette aide financière de plus de 47 millions de francs CFA permettra la normalisation de l’école primaire du village de Bouro à travers la construction d’un bâtiment de trois salles de classes supplémentaires en matériaux définitifs. A cela s’ajoute, la construction d’une cantine scolaire, d’un réfectoire, d’un forage et l’acquisition de matériel scolaire au profit de l’école. L’ambassadeur espère qu’à l’issue du projet, les classes sous paillottes ou construites en banco ne seront plus qu’un lointain souvenir pour la communauté de Bouro.

Tout en souhaitant que l’exécution des travaux de construction soit conforme au contrat qui vient d’être signé,Tamotsu Ikézaki s’est dit convaincu que « les bénéficiaires de ce projet, maitres, élèves et parents d’élèves, s’impliqueront activement à l’entretien des infrastructures qui seront construites, dans un esprit KAIZEN (amélioration continue, ndlr), afin de les conserver en bon état le plus longtemps possible et donner ainsi la chance au maximum d’enfants d’aller à l’école »

Un geste « salutaire »

Princesse Madeleine Ouédraogo, coordonnatrice nationale de l’association Koom

A en croire sa coordonnatrice nationalede l’association Koom,Princesse Madeleine Ouédraogo, le village de Bouro, créé il y a plus de cent ans, ne possédait aucune structure de développement jusqu’en 2002 où les trois premières classes sont sorties de terre. Mais face à la forte demande, les habitants ont dû construire trois classes supplémentaires en terre latérite. Et puisque l’éducation est l’un de ses domaines d’intervention en plus de la promotion de la santé, l’agriculture, l’élevage, l’eau, la protection de l’environnement, l’association Koom a introduit auprès de l’ambassade, depuis trois ans, une demande pour la normalisation de l’école. C’est donc avec un sourire large que la coordonnatrice de l’association, forte de 6000 membres, a accueilli la signature de ce contrat de don qu’elle a qualifié de « salutaire ». Elle n’a pas manqué de saluer l’esprit visionnaire du Japon, un pays qui s’est imposé sur l’échiquier mondial grâce à la formation et au renforcement de son capital humain.

Photo de famille avec quelques membres de l’association et habitants de Bouro

En rappel, le Japon est un partenaire clé du Burkina dans la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES) et l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) en matière d’éducation. Le pays a construit au total 1253 salles de classe et contribué à la réalisation de plusieurs autres projets tels que la construction des Ecoles nationales des Enseignants du Primaire (ENEP) et la construction de Collèges d’Enseignement général (CEG). Le pays intervient également dans la formation continue des enseignants et dans l’appui aux comités de gestion d’écoles sans oublier les associations qui interviennent dans le domaine l’éducation.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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