Affaire Coup d’Etat : Des Ouahigouyalais contre la libération provisoire de Djibrill Bassolé

Publié le samedi 14 octobre 2017 à 01h50min

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Affaire Coup d’Etat : Des Ouahigouyalais contre la libération provisoire de Djibrill Bassolé

Des militants bien connus de la société civile de Ouahigouya étaient dans la rue ce vendredi 13 octobre 2017. Appuyés par quelques scolaires de la ville, ces membres d’OSC ont convergé vers le palais de justice pour remettre aux autorités judiciaires une déclaration pour marquer leur indignation face à la mise en liberté provisoire du Général Bassolé par le tribunal militaire.

Le groupe de manifestants hostiles à la libération provisoire de Djibrill Bassolé était dirigé essentiellement par des militants de la section locale du Balai Citoyen. Parti de la devanture de l’hôtel de ville où ils ont tenté le rassemblement, c’est finalement avec l’appui de quelques élèves venus en renfort que les manifestants, avec quelques pancartes de fortune se sont rendus au Tribunal de grande instance de Ouahigouya. Sur les pancartes, l’on pouvait lire entre autres « Non à la libération de Djibril » « Non à la dérive judiciaire justice pour le peuple » « Djibril Bassolé ! En prison » etc.

Les autorités judiciaires à l’écoute des mécontents

C’est aux environs de 10h30 que les manifestants sont arrivés devant le palais de justice où ils ont demandé à remettre une déclaration au Président du Tribunal de Grande Instance de Ouahigouya. Séance tenante, en l’absence du patron du tribunal empêché, c’est le Substitut du procureur et le Juge d’Application des Peines (PAJ) qui ont reçu les protestataires au portail du tribunal. Pour Germain Ouédraogo, porte-parole des mécontents du jour, « la libération de Djibrill Bassolé met à nu la défaillance de notre Etat et ses institutions dont le système judiciaire qui est incapable d’apporter une réponse à la soif longtemps exprimée par notre peuple ».

Les manifestants iront plus loin en indiquant à la lecture de leur déclaration que « le système judiciaire en place n’est rien d’autre que celui qui a permis à l’ex Président du Faso de régner 27 ans. » Sur un ton vif, M. Ouédraogo au nom du groupe a exigé le retour en prison du Général et d’autres personnes afin qu’ils soient jugés sur les multiples crimes qui leurs sont reprochés. Avant de remettre la déclaration, les marcheurs ont indiqué qu’ils exigeaient « l’annulation sans condition de la liberté provisoire accordée à Djibrill Bassolé, le retour en prison de tous ceux qui ont été injustement libérés, la création de tribunaux spéciaux pour juger les crimes de sang et économiques commis par les dignitaires de la IV République ».

Yann NIKIEMA
Lefaso.net

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