The hunger project Burkina : Le 20e anniversaire célébré dans l’épicentre de Boulkon

Publié le jeudi 30 mars 2017 à 00h12min

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The hunger project Burkina : Le 20e anniversaire célébré dans l’épicentre de Boulkon

1997-2017, déjà vingt ans que l’ONG The hunger project (THP) œuvre dans la lutte contre la faim et l’éradication de la pauvreté au pays des Hommes intègres. Pour marquer ces deux décennies d’existence, quoi de plus normale qu’une visite de terrain. Et c’est l’épicentre de Boulkon dans la commune de Arbollé (province du Passoré) qui a accueilli les responsables de THP venu de Ouagadougou ce mardi 28 mars 2017.

Depuis 1997, The hunger project est installé au Burkina et s’investi dans l’éradication permanente de la faim, donc de la pauvreté. Pour marquer la célébration de ce 20e anniversaire, l’organisation internationale a jugé nécessaire de communier avec les populations bénéficiaires, d’où cette visite dans l’épicentre de Boulkon, village dans la commune de Arbollé. Ravi d’abriter cette célébration, les hommes et femmes de la localité, des villages environnants, ne se sont pas fait prier pour se mobiliser.

Sur un total de quinze épicentres au Burkina, celui de Boulkon est un modèle et reflète l’excellence à tout point de vue. En effet, celui-ci est devenu autonome après sept ans de fonctionnement à ce jour grâce à la bonne organisation des bénéficiaires en association et à la bonne gestion des biens. L’épicentre, rassurez-vous, n’est pas à confondre avec celui de la géophysique en lien avec les tremblements de terre, mais plutôt un cadre doté d’une série d’infrastructures pour répondre aux objectifs poursuivis par l’organisation. A l’image des quatorze autres épicentres sur au moins neuf régions sur les treize, celui de Boulkon, est doté d’un centre d’éveil, d’une banque de céréales, d’un micro-crédit, d’une salle d’alphabétisation, d’une salle de lecture, d’une salle d’éducation nutritionnelle, de dortoirs.

Ce « séisme d’une magnitude de sept ans » a servi de facteur d’intégration des villages des communes de Arbollé et Kirsi. Désormais vendeuse d’igname, Zénabou Dianda, n’est pas nostalgique de cette période où l’épicentre n’était pas à Boulkon. Elle et ses sœurs rasaient les murs dans leur village à cause de la pauvreté. « The hunger project Burkina nous a aidés avec beaucoup d’infrastructures et de fonds pour mener des activités génératrices de revenu », a-t-elle indiqué.
Au départ s’en souvient-elle, l’aide était de 25 000 FCFA, mais présentement cela atteint 100.000 FCFA. C’est donc avec les bénéfices que Zénabou Dianda, qui fait la navette entre son village et la capitale Ouagadougou arrive à scolariser ses enfants et économiser. Donc, la vie s’est améliorée. Son souhait est que THP continue à les aider afin que tout se passe bien.

Après l’écoute des témoignages et la visite des infrastructures qui composent l’épicentre, le Directeur national de The hunger project Burkina, Evariste Yaogho et son homologue du Sénégal, Madélaine Cissé, tout comme le Vice-président Afrique de THP, Pr Idrissa Dicko et le Vice-président de The Hunger project global, Dr John Coonrod, ont manifesté leur satisfaction par rapport aux résultats. « Maintenant que les Objectif de développement durable (ODD) ont été adoptés, ce que nous faisons entre dans ce cadre. Nous voulons convaincre tout ceux qui agissent dans le même secteur d’unir leur force pour converger vers de meilleurs résultats », a confié Dr Coonrod. Par ailleurs, grâce à la coopération entre plusieurs organisations internationales et interafricaines, il a laissé entendre qu’un plan Marshal pour l’Afrique est en chemin afin d’éradiquer la faim.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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