Lutte contre l’extrémisme violent au Nord : Le CSC à la rescousse

Publié le dimanche 26 février 2017 à 00h04min

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Lutte contre l’extrémisme violent au Nord : Le CSC à la rescousse

Une délégation du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) conduite par le Conseiller Cheik Karambiri était à Ouahigouya ce jeudi 23 février 2017. Les émissaires de l’institution de régulation des médias autour d’une même table ont échangé longuement avec les promoteurs, journalistes des radios et les éléments des Forces de Défense et de Sécurité de la région du Nord.

C’est dans le cadre de ses missions d’accompagnement des médias et tenant compte du contexte social marqué par des attaques terroristes que le CSC a initié la rencontre d’échanges de Ouahigouya capitale de la région du Nord, afin de sensibiliser les acteurs contre l’extrémisme violent. L’objectif principal de cette activité est d’échanger avec les responsables de médias en vue d’éviter la diffusion de messages pouvant heurter la sensibilité des populations, inciter celles-ci à la violence ou compromettre les efforts de l’Etat au plan sécuritaire.

La responsabilité sociale des médias en jeu

La cinquantaine de participants conviés des quatre provinces de la région ont répondu présents à ce rendez-vous d’échanges qui vient à point nommé. Séni Kabou Haut-commissaire du Yatenga à l’ouverture de la rencontre a de prime abord apprécié le choix de la région, ce qui témoigne de son point de vue l’attention que le régulateur porte sur les préoccupations du moment, au plan sécuritaire, impliquant aussi bien les forces de défense et de sécurité, les médias et les populations. Au nom du Gouverneur de la région du Nord, l’autorité a remercié les promoteurs et les journalistes qui, nonobstant les difficultés, œuvrent inlassablement à la satisfaction du droit à l’information. « Votre présence témoigne de votre engagement et de votre volonté à lutter contre les maux qui minent notre société » a souligné Séni Kabou au terme de son intervention en prélude aux échanges.

En introduction aux échanges le conseiller Cheik Karambiri et Toé Jean-Paul Directeur Général de l’observation des médias du CSC ont planté le décor en rassurant journalistes et FDS de la volonté ferme de l’institution en charge de la régulation de fédérer les synergies pour une meilleure contribution à la lutte contre l’extrémisme violent et surtout prévenir une éventuelle détérioration du climat social du fait des médias.

Renforcer la collaboration entre les journalistes et les FDS

Après un rappel de la situation sécuritaire qui prévaut, les participants ont échangé sur les bonnes pratiques en matière de collaboration entre journalistes et forces de sécurité dans la lutte contre le terrorisme. Les questions liées aux difficultés que rencontrent les hommes de médias dans la région en matière de collecte, de traitement et de diffusion de l’information, des conseils et suggestions à l’endroit des médias ont été les préoccupations majeures au cours des échanges. A l’endroit des média M. Toé n’a pas manqué de prodiguer quelques conseils qui sont du reste les attentes du CSC, en demandant aux radios d’éviter la diffusion de certaines prêches à caractère tendancieux. Mieux il a demandé de prendre connaissance des messages avant de les diffuser sur les ondes. Eviter l’organisation d’émissions interactives dont la maîtrise échappe aux animateurs à l’image de certaines radios au Sahel qui ont supprimé de leur grille de programmes ces genres d’émissions.

Le CSC par la voix de son directeur général de l’observation des médias a demandé aux promoteurs des radios de développer des initiatives en créant des émissions de sensibilisation pour faire diffuser des messages de paix, de cohésion sociale, d’unité et de protection des intérêts fondamentaux. Les FDS ont été appelés à communiquer davantage au regard du contexte et de l’évolution technologique sur les incidents qui se produisent dans la région, afin que la presse puisse donner les informations justes aux auditeurs pour éviter que les activistes des réseaux sociaux ne communiquent à leur place. Pour exploitation, les participants sont repartis avec les contacts (côté FDS et CSC) des personnes à appeler en cas de difficultés et pour la conduite à tenir.

Yann Nikièma
Lefaso.net

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