CHR de Ouahigouya : La section régionale du SYNTSHA pour de meilleures conditions de vie et de travail

Publié le jeudi 1er septembre 2016 à 08h54min

PARTAGER :                          
CHR de Ouahigouya : La section régionale du SYNTSHA pour de meilleures conditions de vie et de travail

Le Comité/Centre Hospitalier Régional de Ouahigouya de la section Yatenga du Syndicat National des Travailleurs de la Santé Humaine et Animale (SYNTSHA) à travers cette déclaration livre une panoplie de difficultés que vit le CHR de Ouahigouya. Le comité interpelle par la même occasion les autorités et prend à témoin l’opinion publique nationale et locale sur les dysfonctionnements auxquels le centre hospitalier est confronté. Lisez !

Le Centre Hospitalier Régional de Ouahigouya est une structure de référence sur le plan sanitaire couvrant toute la région du nord, mais reçoit aussi des malades venant des autres régions frontalières ;
Depuis son inauguration en 2012 cet hôpital de référence connait des dysfonctionnements jusqu’à nos jours et les difficultés sont loin de trouver des solutions.

Parmi ces nombreuses difficultés nous pouvons citer :

 les coupures intempestives d’eau et d’électricité occasionnant des arrêts fréquents de prestations au détriment de la population (arrêt des interventions chirurgicales, arrêt de la réalisation des examens de laboratoire et d’imagerie médicale, impossibilité de dispenser des soins de qualité…etc.).
Le problème d’électricité au sein du CHR, au-delà des coupures de la SONABEL, serait lié à des insuffisances dans le circuit même des installations électriques. Si tel est le cas il y a donc lieu de revoir cette installation.
La panne du grand groupe électrogène, occasionnée par la foudre depuis le 03 juillet 2016 est venue aggraver cette situation difficile ; l’on pourrait ici douter de la qualité des paratonnerres installés dans le CHR. Il faut noter que l’imagerie médicale qui n’était pas curieusement connecté au nouveau groupe est alimentée par le petit groupe amené de l’ancien site.
La trouvaille qui a consisté à connecter cet ancien groupe au seul bloc opératoire ne résout pas le problème. En effet, à l’heure actuelle seul le bloc opératoire est alimenté en électricité en cas de délestage ; les autres services se retrouvant dans le noir total.

 des pannes fréquentes des équipements (groupe électrogène, PSA, incinérateur, appareils de laboratoire d’analyses biomédicales, scanner…etc.) entravant une meilleure prise en charge des malades.
C’est le cas du service de laboratoire qui connait actuellement une panne d’un automate et est incapable de réaliser les examens de biochimie ; d’où l’obligation pour les malades de se référer aux laboratoires privée situées à environ 06 km.
Au niveau du service d’imagerie médicale, le scanner qui a donné espoir à la population ne fonctionne pas depuis plus d’une année.
Pour un hôpital de référence, les solutions à ces problèmes se devaient d’être immédiates ; mais comme d’habitude la réponse pour les maintenances curatives des équipements biomédicaux traine toujours pour des raisons injustifiables.

A cela s’ajoutent :

 Des ruptures fréquentes de réactifs de laboratoire.
 La capacité d’accueil du CHR très insuffisante faisant que certains malades se retrouvent par terre ou à deux ou quatre par lit surtout en pédiatrie ;
 l’insuffisance de personnel (personnel de soutien, MEER, médecins radiologues, médecins réanimateurs, infirmiers…etc.)
 le manque criard de locaux (magasin central pour la pharmacie, locaux pour les services de spécialité clinique)
 le manque de matériels médicaux-techniques surtout pour les spécialités cliniques limitant ainsi leurs prestations.

Aussi étonnant à entendre, les services d’orl, d’ophtalmologie et d’odontostomatologie qui ont emménagés dans le nouveau site du CHR en 2015, vivent déjà un problème d’étanchéité des bâtiments construits dans la deuxième phase. Le service d’ophtalmologie est obligé jusqu’à présent de réaliser les interventions au niveau de l’ancien site faute d’onduleurs. Celui de l’odontostomatologie quant à lui fonctionne au ralenti à cause de turbines non retrouvées au moment de l’installation des équipements.

L’érection du CHR/OHG en Centre Hospitalier Universitaire(CHU), qui tarde à voir le jour n’est pas pour améliorer la situation ; l’hôpital se retrouve dans un statut ambigu avec plusieurs conséquences (un budget CHR qui doit fonctionner comme un CHU, beaucoup de spécialistes y étant affectées mais ne disposant pas de matériels médicaux-techniques pour travailler …etc.)
Voici une panoplie non exhaustive de difficultés que vit le CHR de Ouahigouya, et qui dépeint les conditions dans lesquelles les travailleurs se battent jour et nuit pour donner le meilleur d’eux même afin de soulager la population.
C’est pourquoi nous voudrions interpeller les plus hautes autorités et prendre à témoin l’opinion publique nationale et locale sur les dysfonctionnements auxquels est confronté cet hôpital de référence, afin que des solutions rapides puissent être trouvées.

Le SYNTSHA reste attaché à son orientation qui est de lutter pour l’amélioration des conditions de vie et de travail dans nos structures de santé, pour une meilleure prise en charge de la population.

Ampliations :
 UR/CGTB/NORD
 BUREAU NATIONAL SYNTSHA
 SYNTSHA /SECTION YATENGA
 DG/CHR/OHG
 PRESSES

Le Secrétaire Général :
Rasmané Zoetyangé

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique